Les sous-vêtements ont toujours suscité les plus grands fantasmes chez les hommes. Culottes, slips, strings ou chaussettes promettent des débuts de préliminaires intéressants et des plaisirs à venir sur la couette. Les collants en font partis.
Et s’il y a bien un fétichisme qui fait beaucoup d’adeptes, c’est bien celui des collants. Qu’ils soient en bas résille, en soie ou en nylon, le caractère serré du vêtement qui enserre les jolies gambettes émoustille bon nombre d’individus et ce n’est pas la barre de recherche de Pornhub (en anglais « pantyhose » si vous avez des amis que cela intéresse) qui dirait le contraire !
Pourtant, certains adeptes du collant ont du mal à accepter cette déviance sexuelle et en viennent même à accuser la société qui ne voit pas d’un très bon œil qu’on puisse reluquer des jambes ou des pieds dans la rue. De plus, on préfère en général différencier et diviser les hommes entre mazophiles et pygophiles. Les fesses et les seins, c’est très bien, mais quel mal y a-t-il à s’intéresser à ces vêtements moulants qui mettent en valeur les cuisses de ces dames et de ces hommes ?
Le fétichisme des collants, une paraphilie ?
Mater des leggins dans la rue ou imaginer ce que peuvent cacher un pantalon ou une robe serait donc une déviance sexuelle ? La réponse est affirmative car on parle ici de paraphilie qui ne doit pas nécessairement être pris comme péjoratif. Selon la psychiatrie :
« Une personne présente une paraphilie lorsqu’elle a des fantasmes entraînant une excitation sexuelle intense et récurrente et/ou des pulsions sexuelles et/ou des comportements impliquant une activité sexuelle paraphilique pendant au moins 6 mois ».
Et beaucoup d’addicts aux collants et au nylon ont cette pulsion sexuelle depuis bien plus longtemps, certains même depuis l’enfance. Dans les sous-catégories de paraphilies, on observe le fétichisme dans lequel on peut ranger culottes, chaussures à talon, pieds, globes oculaires, cuir et bas nylon : le fétichisme implique un plaisir obtenu par le fait d’utiliser des objets non sexuels ou des parties du corps d’une personne habituellement considérées comme non érotiques pour obtenir une excitation sexuelle.
Une pulsion sexuelle difficile à avouer
Nous sommes donc face à une pulsion sexuelle relativement innocente car même si cela démange beaucoup d’hommes, la plupart n’osera jamais aller demander à une femme dans la rue de lui donner ses collants alors qu’il en rêve depuis des années. Ce n’est tout simplement pas acceptable et ce fantasme caché est la principale raison qui empêche ces déviants à parler de leur fétichisme.
Car on est bien loin des frotteurs du métro ou de certains hommes (une manie très connue au Japon) qui n’hésitent pas à aller directement prendre des photos sous la jupe des étudiantes, aussi appelé l’upskirt. Même si focaliser son attention sur des cuisses peut paraître un peu étrange et déplacé, la pulsion n’est pas anormale et cette image de jambes sexy entourées d’un tissu moulant est à la vue de tous. C’est aussi dommage de s’en priver !
Une addiction sexuelle de bas-étage ?
Il est également possible d’associer rapidement les bas et collants avec le BDSM. En effet, ils peuvent également être des instruments de torture ou de soumission et décupler les plaisirs olfactifs et du toucher. Avoir envie de sentir des collants toute la journée par une femme voire masser les pieds ou les lécher est une obsession pour beaucoup de ces adeptes.
Il est dommage que ces hommes et femmes n’osent pas parler de cette attirance à leurs partenaires. Certains tentent même de refouler cette attraction depuis l’enfance. À l’instar des tricophiles, ils ont pu découvrir cette pulsion sexuelle en regardant tout simplement les spots publicitaires à la télévision. Et avoir une demie-molle à 7 ans alors qu’on regarde une femme enfiler des bas noirs, ça peut choquer et se faire se poster multitude de questions sur sa « normalité ».
Plutôt que de s’enfermer et de mal vivre ce fétichisme, le mieux est encore d’en parler à des amis de confiance, des spécialistes et son ou sa partenaire si l’on est en couple. Après tout, peu de gens seraient prêts à refuser qu’on prenne soin de ses pieds et de ses jambes après une dure journée de travail.