Voilà un débat qui déchaîne les passions depuis des millénaires ! Est-ce que l’être humain est plus attiré par les seins ou les fesses ? Si l’on sait que l’Homo sapiens a un attrait tout particulier pour l’acte sexuel, vers quoi se porte d’abord son regard quand il voit un corps ? Le fessier ou la poitrine ?
Ce que l’on est sûr en revanche, c’est que la langue française est très riche et particulièrement fournie quand il s’agit de parler de ses parties du corps. Pétard, boule, croupe, derche, nibard, néné, gougoutte, giron ou même miche.
« Mais qu’est-ce qu’il raconte ? Miche ça désigne les fesses pourtant ! »
Et pourtant, la miche divise tout autant la France par sa définition que par les attributs du postérieur ou de la gorge. Car oui, l’argot, ce facétieux, a décidé d’attribuer ce terme aussi bien à l’arrière-train qu’aux lolos.
Et donc, par quelle partie du corps sommes-nous le plus attiré ?
La mazophilie, ce partialisme pour les amoureux des seins
Le fétichisme des seins est l’une des attirances sexuelles les plus répandues sur Terre, que ce soit pour les hétérosexuels et les homosexuels, à tel point que selon les cultures et les époques, on hésite même à le placer parmi les paraphilies dans les sociétés occidentales.
Ainsi, même si l’obsession pour les seins devient réellement atypique, on préférera parler de partialisme. Dans le domaine médical, c’est une excitation sexuelle dont une seule partie spécifique est digne d’intérêt pour un individu. On peut rapidement citer les évidentes mazophilie et pygophilie mais également la podophilie pour le pied, la trichophilie pour les cheveux et poils, l’axilisme pour les aisselles ou encore l’alvinophilie pour le nombril.
De plus, c’est un argument du mouvement féministe pour expliquer que cette fascination pour la gorge contribue à transformer les femmes en objet sexuel dans la société actuelle. Les seins nus ne sont pas les seuls responsables de cette focalisation puisque les soutiens-gorge, corsets et autres tenues moulantes et affriolantes participent également à cette vénération de la mamelle.
Ce qu’en dit la science…
Étonnamment (non), pas mal d’études scientifiques ont creusé en profondeur les comportements sociologiques, surtout des hommes, et les préférences pour l’acte sexuel. Malgré tout, il n’existe pas réellement de consensus scientifique sur la chose et la préférence pour le sein ou la fesse dépend énormément de la région et de la culture.
Comme bien souvent, il faut remonter à nos instincts les plus primaires pour trouver une explication à ce fétichisme. En effet, à la différence de beaucoup de primates, les seins ont continué à se développer chez Homo sapiens. De plus, même si la position de la levrette est largement répandue chez nos congénères, nous pratiquons également beaucoup le sexe en face-à-face avec un accès direct aux poitrines généreuses. C’est assez pratique puisque nous ne sommes pas sans savoir que cette zone est particulièrement érogène !
Si la symétrie des deux seins semble important pour l’attraction des partenaires, la taille est également prépondérante dans l’attraction sexuelle puisqu’elle indique inconsciemment que la femme est fertile et prête à enfanter.
La pygophilie, du muscle fessier au sablier en passant par le lifting brésilien
Néanmoins, dans sa bataille millénaire face au cul, la poitrine possède pas mal de désavantages. L’un d’eux est que la forme rebondie des seins ne serait faite que pour ressembler… aux fesses !
Ensuite, il est beaucoup plus facile de se sculpter un corps de rêve en se focalisant sur les fesses que les seins. En effet, la poitrine est constituée principalement de tissu adipeux et il n’est pas rare d’entendre des témoignages et plaintes de femmes perdant du poids tout en devant rétrécir leur taille de bonnet. Et c’est assez rageant quand vient l’été !
Le fessier quant à lui est un muscle et même le plus grand muscle du corps humain ! Le muscle grand glutéal rattache la jambe au tronc. Il est donc primordial pour la stabilité de la bipédie (et pour la propulsion chez le chimpanzé par exemple). Ainsi, muscler et bomber ses fesses sera bien plus aisé que de prendre un tour de poitrine grâce à la pratique d’exercices physiques tels que les squats.
Toujours plus loin dans le culte de la beauté
Mais ce n’est pas tout. Si la mastectomie est une pratique de plus en plus répandue, la pose d’implants mammaires l’est tout autant. Et parfois, la présence de silicone peut rebuter le ou la partenaire sexuelle. Pour le derrière, une chirurgie esthétique devient de plus en plus populaire : le lifting brésilien des fesses.
Cette méthode se veut beaucoup plus « bio » que l’implant mammaire. En effet, la graisse des hanches ou du ventre est drainée afin d’être réimplantée dans le postérieur.
On fait donc d’une pierre deux coups. Tout ça pour arriver à cette fameuse forme de sablier qui fait rêver de plus en plus de monde. Car depuis quelques années, c’est bien le fessier qui est à la mode. Et ce n’est pas la vénération pour le galbe de Kim Kardashian ou de Nicki Minaj qui pourrait contredire cette nouvelle mode. C’est d’ailleurs un vrai problème de société. Et bon nombre de jeunes femmes veulent de plus en plus ressembler à leurs idoles quitte à sacrifier leur santé. Il n’est malheureusement pas rare de voir des complications suite à des chirurgies esthétiques de piètre qualité.
Comme dirait le philosophe Sir Mix A Lot : « I like big butts and I cannot lie »
Pour conclure, les dernières études semblent montrer une légère préférence pour les fesses par rapport aux seins. En Argentine par exemple : une tendance de 60%/40% semble se dessiner sur la raie des fesses. Nul doute que les stars et instagrameuses de demain auront un impact direct sur ce débat sociétal. En attendant, inutile de faire des jaloux, vénérons ces courbes sous toutes leurs formes.
Et vous, quelle est votre préférence ? Seins ou fesses ?
