Les fétichistes du latex vont ressentir une forte stimulation sexuelle provoquée par la vision, le toucher ou le port de vêtements dans cette matière.

 

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C’est un fétichisme assez répandu (jusque dans la pop culture) et qui peut parfois être lié au sadomasochisme. Plongée dans cet univers incroyable.

 

Pourquoi le latex ?

Il y a plusieurs aspects qui poussent le latex à être au cœur d’un fétichisme faisant de nombreux adeptes. Cela peut être lié à l’image du corps moulé dans cette matière qui est excitante, cela peut provenir du bruit provoqué par le frottement et de l’odeur du vêtement ou bien encore provenir de la déshumanisation du porteur.

 

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On peut également y associer différents fantasmes en portant une tenue en latex spécifique : les gants d’examen médical deviennent alors l’objet du fantasme de l’infirmière… Pour ce qui est de la personne qui porte du latex, elle va trouver son plaisir dans la sensation d’être emprisonné dans un vêtement qui épouse la peau, voire la perte de la vision et de l’ouïe provoquée par le port d’une cagoule, peut être extrêmement érogène pour les fétichistes.

 

Un peu d’histoire

Remontons un peu dans le temps pour comprendre d’où provient le fétichisme du latex. C’est dès les années 60 que l’on va trouver la trace des premières expressions médiatiques du vêtement en latex, notamment avec l’utilisation assez régulière de tenues en caoutchouc (et plus spécifiquement des imperméables de type “mackintosh”) dans la série télévisée Chapeau melon et bottes de cuir.

C’est en 1972 que l’on commence à réellement s’intéresser au sujet avec une revue spécialisée qui voit le jour : Atomage. D’autres publications lui emboiteront le pas, comme rubberist et dressing for pleasure, toujours considérées comme appartenant à la culture underground. En 1983 à Londres va ouvrir le premier night-club destiné aux fétichistes du latex, le Skin Two. Voyant le succès qu’il rencontre, son créateur Tim Woodward lance un magazine éponyme qui comptera quelques 66 numéros entre 1983 et 2014.

Suivront ensuite « O » puis Marquis et Heavy Rubber en Allemagne et La Scène en France dont seulement 2 numéros seront édités en 1993 et 94. On peut penser que toutes ces publications, ainsi que l’utilisation de plus en plus fréquente du latex dans les médias (notamment le spectacle, le cinéma et le show business), ont contribué à ce qu’aujourd’hui le fétichisme ait acquis un statut plus “acceptable” qu’à ses débuts.

 

Tenues en latex

On trouve à peu près toutes les tenues possibles en latex. Cela peut être des bas, collants, gants, chaussettes, pantalons, tops, sous-vêtements, cagoules ou combinaisons intégrales (appelées catsuits). Ces dernières étant la version ultime du fétichiste puisqu’elle enveloppe la totalité du corps. On en trouve avec ou sans pieds, mains, col ou cagoule, ouvertures pour les orifices naturels ou encore sur les seins. De même, on trouve des cagoules avec ou sans ouvertures pour les oreilles, les yeux ou la bouche. Mais toujours pour les narines dans le cas où la bouche est scellée.

Le latex est un matériau translucide. Il peut donc être coloré de multiples façons. Mais c’est le noir qui remporte le plus de succès auprès des fétichistes, suivi par le rouge.

On trouve également de nombreux vêtements ayant trait au fétichisme de l’uniforme (fantasme de l’infirmière, de la femme de ménage, de la policière ou encore du militaire pour les hommes…), ou de la déshumanisation (combinaisons intégrales, combinaisons incluant des seins moulés de taille gigantesque, cagoules et combinaisons gonflables, costumes de chien, … ). En Angleterre, en Allemagne et en Belgique, où les codes sont moins conventionnels, on trouve toutes sortes de nouvelles variations de costumes, rappelant l’univers mangas…

 

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À savoir également, le latex tel qu’il est livré n’est pas brillant mais mat. Il faut alors lui appliquer une couche de polishpour le rendre brillant (ce que préfèrent les fétichistes).

 

Fétichisme ou sadomasochisme

Le latex est un élément essentiel présent dans le fétichisme ou dans le sadomasochisme. Pour autant, on peut être fétichiste du latex sans être sadomasochiste ou l’inverse. Le fétichiste peut se concentrer sur 3 aspects :

  • l’esthétisme du corps dans le vêtement
  • la contrainte : être comprimé, serré
  • la dépersonnalisation : le vêtement en latex (souvent la combinaison) enlève tout signe distinctif à la personne (couleur de peau, cheveux, … ) qui devient objet

Le latex sera plus utilisé comme accessoire pour les sadomasochistes dans son aspect contrainte (certains vêtements peuvent même sceller la bouche, occulter la vue, … ). Cela rend la personne encore plus soumise à son dominateur. Un élément supplémentaire distingue les 2 types. Les fétichistes sont plus dans une utilisation purement sexuelle, passant plus à l’acte que les sadomasochistes.

 

Les vertus érotiques du latex

C’est tout d’abord la vision du corps moulé, et sublimé qui va provoquer une forte stimulation érotique avec le latex. Les courbes sont non seulement révélées mais aussi comprimées par le latex, ce qui rend le corps particulièrement excitant. Viennent ensuite les autres sens : le toucher et l’odorat sont mis en éveil par la matière. Ce sont enfin les bruits singuliers de frottements lorsque deux corps vêtus de latex se rencontrent. Ces bruits peuvent être particulièrement érogènes pour les fétichistes. Ceux-ci vont parfois pousser le jeu jusqu’à faire l’amour dans un lit aux draps en latex.

 

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Pour la personne qui le porte, 2 stimuli. Soit la sensation du vêtement (douceur, odeur, chaleur procurée, … ).  Soit le fait d’être comme emprisonnée dans son vêtement (d’où une préférence pour la combinaison intégrale). Ou encore malmenée par celui-ci (le fait de transpirer dans un matériau imperméable). Il y a également tout un cérémonial qui entoure le port du latex qui va rendre le moment encore plus excitant pour les 2 partenaires (y compris celui de l’entretien – application de polish à l’extérieur, talc à l’intérieur-). Dans le cas d’une relation sadomasochiste, il incombera d’ailleurs au dominé la tâche d’entretenir sa tenue et celle de son maître.

 

Faire l’amour en combinaison

Étant donné la difficulté à rentrer dans le vêtement, se pose alors la question de la relation sexuelle. Comment fait-on lorsque l’on est en combi intégrale ? Il existe toutes sortes de possibilités pour cela. La combi peut comporter des trous à différents endroits. Devant, derrière, sur les seins, avec des cagoules où on peut ouvrir ou fermer le trou pour la bouche, … . Mais on trouve également des combinaisons avec des poches, rentrantes pour le vagin ou l’anus, sortante pour la verge. Ainsi, on peut faire l’amour sans retirer sa combi.

 

Pop culture

Depuis quelques années, on retrouve le latex et le vinyle un peu partout dans les médias, dans des films (tels que la série des BatmanMatrix ou Underworld, la série télévisée Alias). Cette matière apparaît également dans de nombreux clips d’artistes tels que Britney Spears, Kylie Minogue, Rihanna, Lady Gaga, Avril Lavigne ou encore dans la mode. Mais le personnage devenu une icône du monde fétichiste est celui de Catwoman interprété par Michelle Pfeiffer dans le film Batman, le défi, avec sa combinaison en vinyl intégrale.

 

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Le latex est donc une source d’excitation pour les fétichistes mais aussi pour les sadomasochistes dans une utilisation de contrainte. Les vêtements dans cette matière vont très divers. Ils peuvent coûter assez cher (notamment pour une bonne qualité). Et ils demandent un certain entretien. Libre à vous de commencer gentiment dans un jeu de rôle avec un costume d’infirmière !