Récemment, un vieil homme politique blanc était de nouveau au cœur d’un scandale de harcèlement sexuel. Lucy Flores, une femme membre de l’Assemblée Américaine a fait état d’une agression sexuelle subie en 2014 lors d’un meeting démocrate. L’objet de la convoitise de l’ex Vice-Président des Etats-Unis sous Obama ? La coiffure de Lucy. Histoire de tricophilie.
En effet, Joe Biden est réputé pour être un tricophile assez désinhibé et avec très peu de contrôle de soi… Mais revenons donc aux racines du mal.
La Tricophilie : une paraphilie parmi tant d’autres
Parfois appelée le fétichisme des cheveux, la tricophilie est une déviance sexuelle qui possède beaucoup de ramifications et de chevauchements. De la pogonophilie en passant par l’hirsutophilie (les poils du corps), cette attirance sexuelle peut prendre plusieurs formes. Barbes, moustaches, perruques, chignons, touffes, sourcils, toisons ou poils pubiens, cette obsession prend souvent forme dès l’enfance et existe chez les deux sexes même si l’on note une prédominance masculine.
Beaucoup de témoignages racontent que ces jeunes enthousiastes devenaient excités à la vue de publicités pour les shampooings à la télévision. Cette excitation pour le cheveu ou le poil est d’ailleurs assez commune puisque selon les études, environ 7% des fétichistes interrogés avouaient avoir une attirance pour cette kératine. Si une vision capillaire peut rapidement déclencher une érection, d’autres aficionados éprouvent une jouissance dans le fait de caresser une chevelure, la sentir, comme pour Joe Biden, ou même dans des cas extrêmes, à consommer des mèches entières ou des poils pubiens.
De plus, bon nombre de sites spécialisés en pornographie réservent une place spéciale pour les adeptes de cheveux soyeux. Il n’est pas rare de trouver ces fameux « hairjobs » où les hommes finissent leur affaire dans les cheveux de leur partenaire ou qu’ils utilisent leurs mèches pour se masturber. La texture du cheveu est également très importante ainsi que la couleur. Pour demeurer dans les références macabres, notons par exemple l’excellent roman de Patrick Süskind : Le Parfum, où le meurtrier se prenait tout d’abord d’affection pour une jeune fille rousse à l’odeur indicible.
L’hypothèse des séquelles d’une opération médicale
Cette odeur capillaire, c’est bien ce qui semble exciter Joe Biden lors de ces meetings politiques à répétition durant ces trente dernières années. Lucy a fait part de son indignation en mars 2019 :
« J’ai senti deux mains sur mes épaules. Je me suis crispée. Il s’est rapproché de moi par derrière. Il s’est penché en avant et a inhalé mes cheveux. Puis, il a posé un énorme baiser sur l’arrière de ma tête. »
La thèse du complot est de moins en moins crédible tant les preuves sont accablantes à l’encontre de l’ancien sénateur du Delaware. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que les témoignages s’enchaînent après la déclaration de Lucy Flores aux US. Toujours le même Modus operandi pour le vieux Joe : une femme (plus ou moins jeune) rencontrée lors d’un déplacement officiel pour une campagne et puis un moment gênant. Le vieux politique n’hésitait pas à se saisir fermement des épaules de la plaignante pour lui faire un baiser dans les cheveux ou humer sa chevelure, du bas de ses oreilles en passant par le haut de son crâne.
Les vidéos viennent même appuyer les témoignages puisqu’il ne faut pas chercher longtemps pour tomber sur des vidéos déplaisantes du Vice-Président en action (même avec Hillary Clinton !) avec les mots-clefs « creepy uncle joe ».
Une réponse de convenance
Bien évidemment, ce bon vieux Joe a tenté de répondre à ses détracteurs pour minimiser les conséquences de son addiction capillaire. Il a précisé que pendant des années, il avait partagé de nombreuses poignées de main, mais également des câlins et des signes d’affection à ses supports de tout bord sans qu’il n’agisse selon ses termes de façon « inappropriée ».
Déni politique ou problème mental ? On est en droit de se poser la question tant sa réponse semble ahurissante comparée à la gravité des accusations qui pèsent sur lui et à sa candidature possible pour la présidence de 2020.
Personne ne prétend connaître l’intégralité des fétichismes de Joe Biden ni même son état mental exact. Cependant, en 1988, il a subi deux opérations chirurgicales à la suite d’un anévrisme… Et selon l’étude rapportée par l’université de Zagreb, il se trouve que ces patients souffrent par la suite d’une réduction de leur contrôle de soi et d’une désinhibition de leurs émotions et de leurs comportements sociaux, ignorant les règles de bienséance.
Une déviance capillaire qui rappelle de vieux démons
Alors que le mouvement #MeToo et les rassemblements féministes continuent de prendre de l’ampleur, ce genre d’agression sexuelle n’a fait qu’un scandale mitigé et n’a eu que très peu d’écho outre-Atlantique.
Il y a également beaucoup de similitudes avec un homme politique qui avait été accusé aux US. Un vieil homme blanc de pouvoir s’adonnait à son plaisir personnel dans une certaine chambre du Sofitel… Et l’affaire DSK date d’il y a huit ans. Là encore, une grosse désinhibition et un manque total de contrôle de soi pour un homme qui se croyait tout permis.
Joe Biden, 76 ans, fait donc parler de lui pour cette affaire capillaire malgré ses cheveux blancs. La thèse de la maladie mentale suite à son anévrisme paraît un peu simpliste mais personne ne possède tous les éléments pour en juger.
Il ne faut pas oublier que les agressions sexuelles ne doivent pas être excusées par leur paraphilie. Pour la tricophilie, les troubles peuvent aller du vol « innocent » d’un peigne ou d’un bigoudi jusqu’à des meurtres en série. Danilo Restivo avait en effet comme rituel de couper les cheveux de ses victimes et les placer dans leur main.
Où placer les actes inconsidérés de Joe Biden dans ce cas ?
Pour un peu plus de légèreté, rappelons que la tricophilie s’apparente à d’autres déviances comme s’accrocher aux poils de beaucoup d’autres attirances sexuelles, comme le fury par exemple, ou encore vos propres poils si vous tenez temps à vous arracher les cheveux à pleines poignées.