Beaucoup d’images nous viennent en tête quand on voit le terme « sexualité écologique » ou « écosexualité ». Baiser avec un arbre, avoir un orgasme dans la boue ou se masturber avec une feuille ne sont pas si loin de la réalité. Le concept des écosexuels n’est pas aisé à déterminer et c’est sûrement parce que la problématique est très intéressante et complexe.

 

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Notre jolie planète bleue ne va pas si bien que cela si on en croit les rapports scientifiques alarmants et que l’on fait fi de l’éco-scepticisme. Ainsi, beaucoup de mouvements écologistes ont émergé de nos banquises fondantes depuis quelques dizaines d’années. La sexuali écologique en est l’un d’eux. Petite présentation d’un mouvement érotique certifié sans rejet de carbone.

 

Un fétichisme écologique 

L’écosexualité ou la sexualité écologique est une forme radicale d’activisme environnemental. Il inclut une bonne part de fétichisme placé autour de la Terre, notre Dame Nature. Ce mouvement a été créé en partie par Elizabeth Stephens et Annie Sprinkle qui ont fait paraître un manifeste d’activisme environnemental « plus marrant et sexy ». À l’intérieur, elles expliquent et invitent les gens à ne plus traiter la Terre comme une source infinie de ressources mais comme une amante à aimer et à traiter avec soin.

 

 

Bien que la sexualité écologique soit majoritairement portée par des femmes, il faut dissocier cette lutte de l’écoféminisme qui reste une philosophie née de la fusion des courants de pensées féministes et écologistes. Néanmoins, cette éthique défendue par des femmes comme Vandana Shiva reste très intéressante. Puisqu’elle explique les similitudes et les causes communes aux deux grands mouvements. Ces derniers aboutissent à l’oppression des femmes et contribuent au saccage environnemental.

 

Un manifeste engagé qui place l’écologie au centre du débat

Le manifeste s’articule en six points et indique que la communauté s’agrandit rapidement grâce à une solidarité verte accrue. « Nous câlinons sans honte les arbres, faisons des massages à la Terre avec nos pieds et nous parlons aux plantes avec érotisme ». Les écosexuels se targuent d’avoir dans leurs rangs 100.000 partisans à la cause environnementale. Grâce à cette force de frappe non-polluante, ils aimeraient pouvoir s’inscrire et avoir leur lettre « E » dans le mouvement LGBTQI. Ils encouragent chacun à clamer son écosexualité pour rejoindre le combat écologique sexuel.

 

 

Cette nouvelle forme d’identité sexuelle englobe beaucoup de concepts. Des naturistes qui aiment vivre nus aux fétichistes qui ont un orgasme en se roulant dans la boue ou se masturbant sous une cascade en passant par les activistes qui veulent s’engager en utilisant uniquement des produits et objets sexuels durables. En effet, l’impact écologique négatif de l’utilisation et la fabrication de préservatifs et de lubrifiant est énorme. Au détriment de la nature évidemment.

 

Même si certains partisans du mouvement écologique se disent apolitiques, les enjeux environnementaux sont importants. Cela n’aboutit pas nécessairement sur une lettre supplémentaire dans un acronyme ou un vote pour le parti écologique. Mais cela a au moins le mérite de faire prendre conscience de certaines problématiques. Et d’intéresser davantage de gens au combat environnemental. Alors, utiliser le sexe pour cela ? C’est du gagnant-gagnant.