Vous avez peut-être déjà vu une de ces vidéos virales qui sévissent sur Internet où une jeune adolescente se prend pour un cheval et galope à quatre pattes dans la nature, allant même jusqu’à sauter des obstacles pour se mettre encore davantage dans la peau de son animal. Encore une adepte du pony play.

 

pony play-cheval-bdsm-fétichisme-maitryaorganization-2

 

Ceci n’est pas un cas isolé car le pony play est une activité plutôt répandue. À mi-chemin entre le BDSM et le mouvement furry, cette pratique un peu spéciale de l’équitation rassemble énormément d’adeptes à travers le monde.

Petite introduction au pony play ou la jouissance que l’on éprouve lorsqu’on se déguise en cheval ou qu’on domine, monte ou dresse un bel étalon ou une belle jument. Une autre pratique animale du BDSM.

 

« Le cheval, ça m’a pris très tôt »

Tout comme les aficionados des ours en peluche, les adeptes du pony play apprécient avant tout de se déguiser et de participer à des rassemblements entre inconnus ou des habitués de ce genre de convention. Ils peuvent ainsi laisser de côté leurs tracas du quotidien, se faire harnacher leur selle et claquer un petit galop en toute liberté.

Dans le manège, ils sont sûrs de ne pas se faire juger et peuvent jouir de leurs jeux de dominant/dominé.

 

pony play-cheval-bdsm-fétichisme-maitryaorganization-3

 

Le rapport entre cavalier et monture est souvent très fort. Car une bonne complicité est importante pour développer l’alchimie nécessaire à cette pratique. Une cavalière explique par exemple qu’elle et son poulain ont toujours le même rituel au moment de placer le mors dans la bouche du destrier. Une fois équipé, elle le laisse même attaché à un poteau pour que la « transition » ait lieu. En effet, le cheval a alors besoin de s’imprégner de son rôle de monture et un temps de quelques minutes est nécessaire afin de se glisser confortablement dans la peau de son animal et de commencer les jeux.

 

En selle !

Bien entendu, les jeux peuvent être sexuels avec une facilité évidente à y glisser du BDSM. Certains créateurs d’équipement doivent d’ailleurs adapter tout l’attirail pour qu’un humain puisse le porter. Mors, selle, sabots, queues touffues escamotables et crinières soyeuses… Tout est préparé avec soin pour fabriquer des vrais chevaux de course ou de dressage. Et s’ils ne sont pas obéissants, la punition peut être à portée de main. Coups de fouet, d’éperons ou de cravache. Il est même facile de rester dans le thème et de faire mal à l’âne bâté pour le faire jouir en lui claquant la croupe.

 

 

Mais encore une fois, comme pour le mouvement furry, le sexe n’est pas forcément la finalité pour le pony play. Des conventions ont lieu où les performances des cavaliers et des montures sont jugées et où des notes sont attribuées. Tous sont déguisés, et les dominants arborent leurs plus habits de cuir et de latex pour chevaucher leurs dominés.

Des courses de carrioles y sont organisées. Mais également des concours de dressage, des courses de sauts d’obstacles, … Tout comme pour un véritable spectacle équestre dans les hippodromes de France et de Navarre. Tout le monde se prend aux jeux. Et les montures rivalisent de force et de puissance pour obtenir les meilleurs résultats. Il n’est pas rare de voir des chutes et des sauts impressionnants pendant ces conventions. Ou des poneys déguisés qui ruent et cherchent absolument à se faire corriger par leur maître ou leur maîtresse.

 

pony play-cheval-bdsm-fétichisme-maitryaorganization-1

 

S’ils avouent que participer à ce genre de réunions d’adeptes équestres plus ou moins anonymes leur donnent le droit d’être bizarre, il n’y aucun doute qu’ils y prennent beaucoup de plaisir. Et s’abandonner à une pulsion, qu’elle soit sexuelle ou non, peut permettre de s’évader du train-train quotidien. Ou à cheval, à vous de voir.